Même si de nos jours, la partition des Indes Galantes de Rameau est considérée comme un chef d’œuvre, elle n’a pas été toujours regardée avec autant de respect… et n’a pas été si jouée que ça à l’Opéra de Paris. En ce jour du 28 septembre, ce n’est en fait que la 507ème représentation… Longtemps oubliée, la partition refait surface en 1925 où l’Opéra-Comique donne uniquement l’entrée des Fleurs dans une version remaniée par Paul Dukas ! Jouer de la musique baroque sans « améliorations » n’était pas envisageable à l’époque. Viendra ensuite la fameuse production de Maurice Lehmann où non seulement on offre au spectateur des décors et des costumes grandioses, mais on ira même jusqu’à diffuser des parfums lors des Fleurs. La partition reste défigurée mais la production connaîtra un grand succès de 1952 à 1965, tous les grands noms de la troupe de l’Opéra de Paris d’alors y tiendront un rôle à un moment ou à un autre (un enregistrement existe avec entre autre autre Rita Gorr, Suzanne Sarroca, Janine Micheau, Geori Boué, Henry Legay, René Bianco…) ! En 1983, c’est une production italienne qui nous arrive avec à sa tête Philippe Herreweghe. Nous avons enfin la partition de Rameau. Puis ce sera la production d’Andrei Serban à l’Opéra Garnier dirigée par William Christie en 1999 qui sera reprise deux fois pas la suite… et depuis 2003 plus rien. Mais il y a quelques mois, enfin une annonce de cette nouvelle production qui se promettait d’être très moderne, avec la fine fleur du chant francophone… et à Bastille ! Voilà qui donnait certes envie… mais aussi qui pouvait faire craindre beaucoup pour l’aspect visuel et dans l’acoustique de la salle. Continuer… →