1872, premier opéra majuscule de Massenet : Don César de Bazan !

Ces dernières années, j’ai essayé de faire un point sur les différents opéras de Gounod ainsi que les oratorios et le Requiem en Ut. Mais il y a un moment où il faut passer à autre chose. Alors… autant se tourner vers Massenet! Jules Massenet a composé bon nombre d’opéras et d’oratorios durant sa carrière et actuellement, de tous ceux dont les partitions nous sont parvenues, il ne reste que Bacchus que l’on ne connait pas du tout. Il devait être monté à Montpellier en version de concert (et sûrement enregistré) mais malheureusement le COVID a empêché ces représentations. Pour Panurge, il n’existe qu’une bande pirate mais qui est écoutable. Pour l’opérette L’adorable Bel-Boul, il n’y a rien non plus mais on n’est pas ici dans un opéra. Enfin, La Grand’Tante a été la première réussite de Massenet en 1867 mais malheureusement la partition de cet opéra en un acte a été perdue durant l’incendie de l’Opéra-Comique de 1887. Il ne nous reste donc que la réduction pour piano qui n’a a priori jamais été remise sur le métier pour au moins présenter cette version réduite. Nous passerons donc immédiatement à Don César de Bazan créé en 1872, puis retravaillé en 1888 après que la partition d’orchestre n’ait elle aussi brûlée dans l’incendie de l’Opéra-Comique.

En 1872, voilà cinq ans que Massenet n’a pas pu présenter une partition d’envergure. Le compositeur reste assez peu connu est c’est parce que le directeur de l’Opéra-Comique Camille du Locle avait besoin d’une nouvelle pièce qu’il propose un livret déjà refusé plusieurs fois à ce jeune compositeur. Le livret d’Adolphe Philippe d’Ennery et Jules Chantepie se base sur une pièce montée en 1844 au Théâtre de la Porte Saint-Martin écrite par le même d’Ennery mais cette fois avec Dumanoir. Et cette pièce était elle-même bien sûr adaptée de Ruy Blas de Victor Hugo. On est donc comme souvent dans une adaptation d’une adaptation d’une grande pièce littéraire. La composition étant pressée, Jules Massenet se retire à Cauteret après avoir composé déjà une très grande partie de sa partition. En effet, le 20 juillet 1872 il proposa à l’Opéra-Comique une première lecture de son œuvre en comité réduit. Fin août, Massenet informe un proche qu’il a terminé sa partition qui est présentée aux chanteurs le 2 septembre. Les répétitions débutent très rapidement et le 14 septembre, il doit retravailler sa partition a priori suite aux demandes de l’interprète de Lazarille. Les répétitions reprennent le 18 sans s’interrompre alors qu’en parallèle l’Opéra-Comique fait aussi les répétitions de Roméo et Juliette de Gounod! Massenet travaille alors sur la mise en scène, une partie de l’équipe allant jusqu’à assister à des interprétations de la pièce de Victor Hugo avec le grand Étienne Mélingue ou encore Frédérick Lemaître, des noms totalement liés au rôle de Don César. Enfin, le 30 novembre, Don César de Bazan est créé devant une salle pleine et sera repris, totalisant treize représentations avant d’être retiré de l’affiche. Dans la distribution, on peut noter les noms de Jacques Douhy en Don César (il sera le créateur d’Escamillo), de Paul Lhérie (futur Don José aussi lors de la création) et Célestine Galli-Marié (pour qui Bizet composa Carmen!). Il sera rapidement repris dans différentes villes européennes. Mais en 1887, la partition est détruite et il ne reste que la réduction piano chant qui avait été publiée. Massenet décide de reprendre l’ouvrage et, avec quelques adaptations, recompose la partie orchestrale de Don César sans doute en espérant une reprise parisienne. Finalement, cette nouvelle version sera créée le 20 janvier 1888 à Genève puis voyagera un peu partout jusqu’en 1925.

Page d’ouverture de la partition piano/chant.

L’histoire se passe à Madrid. Le roi Charles II éprouve une grande attirance pour la gitane Maritana mais est découvert par Don José, son premier ministre. Voyant une occasion de rendre la reine jalouse, le ministre jure de présenter Maritana au roi et il espère ainsi pouvoir s’attirer les faveurs de sa souveraine. Arrive alors Don César de Bazan, un noble aventurier sans le sou. Il prend la défense du jeune Lazarille, apprenti armurier, qui souhaite échapper à son état. Don César provoque le capitaine en duel malgré l’interdit du roi et le tue. À son retour sur scène, il est donc arrêté pour être lui-même condamné à la pendaison pour son crime, alors que Don José promet à Maritana la richesse si elle la suit et lui fait confiance. Le deuxième acte se déroule dans une prison. Lazarille a suivi son protecteur et à l’arrivée de Don José, César le confie à ce dernier et demande à être fusillé et non pendu. Don José accepte à condition qu’il se marie avec une inconnue sans chercher à en connaître le visage ou le nom. Don César finit par accepter et chante un madrigal à sa femme qui n’est autre que Maritana, devenue donc la Duchesse de Bazan. Alors qu’elle sort de la prison, elle entend les bruits d’une fusillade. C’est l’exécution de Don César qui n’est finalement pas mort puisque Lazarille a substitué les balles par des balles à blanc. Voici donc notre héros vivant, délivré de ses dettes puisqu’il est mort officiellement… mais marié! Le troisième acte se déroule quelque temps plus tard. Maritana se désole de l’absence de son mari mais celui-ci est annoncé par Don José. Le Roi vient en effet se présenter comme son mari et lui déclare une flamme où elle ne reconnaît pas celui qu’elle a épousé en prison. Le roi se retrouve alors seul quand arrive le véritable Don César. Le dialogue entre les deux personnages est savoureux puisque les deux se font passer l’un pour l’autre sans se connaître jusqu’à ce que le roi soit démasqué. Il est mis en fuite par l’annonce de l’arrivée de la Reine. Maritana trouve alors Don César et le reconnaît comme son mari dans un grand duo d’amour. Au quatrième acte, Maritana vient plaider sa cause et celle de son mari au roi. Arrive Don César qui l’informe que Don José a eu vent du rendez-vous avec Maritana et l’a dit à la Reine pour provoquer la colère de cette dernière. Mais Don César, noble et respectueux de son roi, a tué le ministre. Le roi offre alors à notre Don César le titre de gouverneur de Grenade, ville qui sera assez loin de Madrid pour qu’il soit rassuré de la fidélité de sa femme!

Jules Massenet dans les années 1860.

Si l’on ne peut juger des évolutions de l’orchestre entre les deux versions de 1872 et 1888, il est tout de même très intéressant de noter les différences entre les deux partitions piano-chant qui ont été publiées. Plusieurs numéros ont des modifications mineures, que ce soit dans le texte ou la mélodie, alors que d’autres sont plus différents comme dans le grand duo entre Don César et Maritana qui se termine vraiment différemment. Enfin, le chœur des juges disparaît tout comme l’air du Roi du quatrième acte alors que des numéros sont totalement différents. L’Air de Lazarille au deuxième acte est totalement ré-écrit, le numéro quatorze au troisième acte qui faisait dialoguer Lazarille et Don César est remplacé par un duo entre le Roi et Don César. Au quatrième acte, l’ariette de Lazarille est remplacée par un grand duo nocturne entre Maritana et Lazarille… et enfin un ballet est ajouté au troisième acte.

Dans les deux versions, l’ouvrage est un opéra-comique, qui, s’il reprend certains codes, essaye aussi de s’en dégager, encore plus dans la version de 1888. Des grands numéros commencent à regarder vers l’opéra, l’orchestre est plus dense, les dialogues sont moins longs. On retrouve ici quelques caractéristiques que Gounod ou Thomas avaient déjà fait évoluer dans Mireille et Mignon. L’intrigue se situant en Espagne, Massenet nous offre beaucoup de thèmes et de formules hispanisantes comme la fameuse Sevillana qui restera sans doute la pièce la plus connue de cette partition. Après une courte ouverture, la partition offre toutes les variétés de situation et d’effectifs. Des airs bien sûr, mais de nombreux duos qui sont particulièrement réussis. On notera bien sûr le grand duo entre le Roi et Don César, jeu de dupe où chacun prétend être l’autre mais ne sachant pas qui est justement cet autre, ou encore le superbe duo d’amour entre Don César et Maritana. Plus original encore est le duo de barytons entre Don José et Don César dans un style bouffe de la plus belle eau. Parmi les airs, ceux de Lazarille sont splendides de douceur alors que Maritana offre des moments très marqués par l’Espagne. Enfin, les grands ensembles démontrent déjà une grande science de la composition chez Massenet, offrant des moments dignes d’un grand opéra.

En mars 2015, Les Frivolités Parisiennes donnaient le Don César de Bazan au Théâtre de la Porte Saint-Martin qui faisait découvrir la partition à un public convaincu. On retrouve la même production ou presque dans le disque qui a été publié en 2020 chez Naxos. La partition a été recréée pour les représentations de 2015 en se basant sur les deux piano-chants ainsi que sur les fragments de la partition publiée par Heugel et sur une partition manuscrite de 1910. Avec toutes ces sources, il semble que l’équipe ait pu redéfinir les différents états de la partition. Mais si dans le livret d’accompagnement il est indiqué que l’enregistrement reprend les airs composés pour Célestine Galli-Marié, il n’en est finalement rien car cet enregistrement suit assez parfaitement la partition piano-chant de 1888. On notera tout de même quelques coupures ou adaptations par rapport à cette version. Le chœur d’entrée au premier acte reprend les paroles de la version de 1872. Au deuxième acte, le numéro 10bis est déplacé entre les numéros 9 et 10. Au troisième acte on peut noter la coupure complète du ballet pourtant une des spécificités de cette version de 1888 (et il était totalement possible de l’intégrer dans les deux disques de l’enregistrement). Enfin, la cavatine du roi au troisième acte est dans sa version de 1872 avec du coup une fin qui diffère par rapport à 1888. Ce sont là les seules différences par rapport à la version piano-chant de 1888. Enfin les seules coupures dans la partition! Car il est très regrettable que les dialogues parlés aient été coupés. Dans certains enregistrements, ils sont résumés par un narrateur ou alors ré-écrits pour prendre moins de place… ici il n’y a strictement rien du tout. Autant dire qu’à la seule écoute, l’histoire est bien lacunaire, puisqu’il manque une partie des moments où l’action se passe.

Paul Lhérie, en 1890

Cet enregistrement est une captation studio, avec tout le confort que l’on peut donc attendre, dans une très belle prise de son. Naxos semble avoir fait les choses en grand pour cet enregistrement réalisé sur quatre jours au Théâtre Impérial de Compiègne. A la tête des Frivolités Parisiennes, Mathieu Romano trouve immédiatement ce ton à la fois léger dans les rythmes pointés et hispanisant mais aussi des moments plus puissants où la plume de Massenet se reconnaît immédiatement. D’ailleurs, il faut saluer aussi tous ces instruments solistes qui accompagnent les chanteurs ou se font eux-même les chanteurs dans des passages orchestraux seuls. On a ici une façon de faire assez souvent utilisée par le compositeur et qui permet aux différents pupitres de l’Orchestre des Frivolités Parisiennes de briller. Cet orchestre s’est spécialisé dans ce répertoire dit “léger” des XIXe et XXe siècles. Et l’on entend ici toute la souplesse, toute l’énergie aussi qui se dégage d’un ensemble assez réduit en nombre de musiciens mais qui est particulièrement engagé sous la direction de Mathieu Romano, lui aussi habitué de ce répertoire en tant que chef de chœur ou d’orchestre. Justement en parlant de chœur, c’est l’Ensemble Aedes qui est ici présent, dont le directeur n’est autre que le chef de ce disque! Comme toujours avec cet ensemble la qualité des ensembles, de la diction et des pupitres est admirable. Voilà donc déjà un superbe ensemble, que ce soit orchestre ou chœur.

Le petit rôle du capitaine de la garde est chanté par Christian Moungoungou, artiste du chœur de l’Opéra national de Paris et habitué à ces petits rôles. Même si le rôle n’a pas de nom, il reste tout de même assez important puisqu’il doit participer au quatuor du premier acte au même titre que les rôles les plus importants!Et le chanteur joue jeu égale avec ses collègues. Autre rôle de baryton, voici Don José de Santarém, le premier ministre. Personnage sinistre et manipulateur, il est campé avec beaucoup d’intelligence par Christian Helmer. La voix est ferme et la diction parfaite et le chant adapté au style de cet opéra-comique léger.. Le timbre se différencie très bien de celui de Don César… mais il lui manquerait peut-être un peu plus de hargne. Car ici à l’écoute, on ne retrouve que peu le manipulateur et perfide ministre.La noblesse l’emporte sur la traitrise du ministre.

Célestine Galli-Marié dans le rôle de Fantasio d’Offenbach

Charles II (le roi) n’est pas vraiment montré dans toute sa royauté durant tout l’opéra. S’il se montre un petit peu plus imposant dans le duo avec Don César, il reste un roi amoureux et badin. En 1872, c’est Paul Lhérie qui créait le rôle (avant de créer trois ans plus tard le rôle de Don José dans Carmen). Du fait de sa carrière déjà bien entamée (il débute dans Joseph de Méhul à l’Opéra-Comique six ans plus tôt) et surtout de sa reconversion en baryton à partir de 1882, on peut imaginer une voix assez à l’aise dans la grave avec un timbre plutôt sombre et la partition de Don José semble correspondre. Pour ce disque, le choix a été fait de distribuer le rôle au jeune ténor Thomas Bettinger. La composition est ici très jeune avec juste ce qu’il faut de cette arrogance d’un jeune roi. Le timbre est légèrement voilé et certaines lignes aiguës semblent le pousser dans ses retranchements mais sa prestation est très bonne avec une superbe diction.

Le jeune Lazarille a été créé par celle qui restera pour l’éternité Carmen : Célestine Galli-Marié! Si on se réfère aux documents trouvés, il semble qu’elle ait donné du fil à retordre au compositeur, souhaitant un air en plus et des adaptations pour son rôle, sans doute pour lui rendre justice! En 1872, elle n’était pas encore la grande créatrice de Carmen mais avait déjà triomphé dans Mignon d’Ambroise Thomas et avait créé aussi le rôle-titre de Fantasio de Jacques Offenbach. Habituée aux rôles “à pantalon”, la chanteuse n’était pas reconnue pour avoir une immense voix mais une façon très expressive de chanter et de donner vie à ses personnages avec une voix ambigüe entre soprano et mezzo-soprano. L’idée de distribuer ce rôle à la jeune Marion Lebègue est vraiment très bonne. Le timbre assez clair de la mezzo-soprano, son aisance dans l’aigu, cette façon simple de chanter… tout va parfaitement pour ce jeune homme idéaliste et fasciné par son sauveur. La diction là encore est parfaite et le chant d’une grande netteté.

Marguerite-Marie Sophie Pollart « Priola », dans le rôle de Javotte de Le Roi l’a dit (Delibes)

L’autre voix féminine de la distribution est bien sûr Maritana, celle que le roi et Don César se disputent. Comme pour le rôle de Lazarille, la créatrice a participé en début d’année à la création de Mignon pour le rôle bien sûr de Philine. Marguerite-Marie-Sophie Polliart était un soprano colorature très doué semble-t-il si l’on se réfère au dire de l’époque et en particulier d’Emma Calvé. Charmante, douée, engagée à l’Opéra-Comique dès ses vingt ans… elle avait tout pour une grande carrière il semblerait. Malheureusement, elle meurt en 1876 d’une fièvre typhoïde. Déjà malade alors qu’elle arrivait à Marseille, elle se résolut à chanter tout de même Philine le 6 octobre 1876 pour honorer un contrat. Ne pouvant chanter au maximum de ses possibilités, elle sera huée durant toute la représentation et finira en pleur. Refusant de chanter à Marseille de nouveau, elle semble s’enfoncer encore plus dans sa maladie et meurt le 27 octobre. Triste destin… Mais venons-en maintenant à notre Maritana qui n’est autre qu’Elsa Dreisig. La jeune chanteuse a une carrière qui s’est très bien développée depuis 2019 mais toutes ses qualités de diction et de couleurs dans ce répertoire sont ici parfaitement reconnaissables. La douceur de la ligne de chant, l’intelligence de la composition, l’implication totale… et puis ce timbre clair alors que la voix a de la chair et montre des graves aisés autant que les aigus. Ce personnage qui passe de gitane à grande d’Espagne par volonté de réussir avant de retrouver sa fierté dans son refus du roi, dans sa fidélité à celui qui est son époux… tout est ici parfaitement rendu par une belle évolution de caractère. Et comment résister à cette prononciation aux “r” uvulaires et non roulés!!

Jacques Bouhy

Enfin, le rôle-titre est chanté par Laurent Naouri. Tout comme le créateur, il est un baryton très à l’aise dans le grave. En effet, Jacques Bourhy a chanté le Méphistophélès de Gounod, tout comme il a créé Escamillo en 1875. Il est étonnant d’ailleurs de voir que c’est un baryton assez grave qui a été destinataire ce rôle puisque dans la partition de 1872, le rôle est écrit en clé de sol et non en clé de fa, comme si Massenet pensait à un ténor aussi pour le rôle. Mais en 1888, le rôle est bien retranscrit en clé de fa comme il est logique pour un baryton. Avec Laurent Naouri, nous avons un Don César plus vrai que nature, où la bonhomie est vite remplacée par l’emportement noble ou le jeu de caricature. Ses différents états d’âme sont compréhensibles dès son entrée où alternent les moments rapides et joyeux à d’autres plus retenus. Lors du duo avec Don José, son portrait présumé de sa future femme est particulièrement savoureux. La diction est comme toujours parfaite et il partage avec Elsa Dreisig cette prononciation si savoureuse du “r” uvulaire! Vocalement, on entend peut-être un Don César légèrement âgé, non pas d’un âge moyen mais plutôt vieillissant. Le timbre et l’émission manquent peut-être de jeunesse mais la partition est parfaitement assumée même dans les passages les plus aigus qui sont lancés avec vaillance!

En dehors de la coupure des dialogues parlés, cette version est superbe… et heureusement vu qu’elle est la seule disponible. On aurait pu espérer donc ces dialogues ou alors les numéros de 1872 qui ont été entièrement remplacés par Massenet en 1888 vu que les deux disques sont loin d’être pleins avec un peu plus d’1h50 de musique. Mais ne boudons pas notre plaisir avec un bel enregistrement pour un ouvrage de jeunesse de Massenet qui ne montre pas encore tout son talent ici, obligé de se restreindre pour plaire au public de l’Opéra-Comique! Il n’en sera pas de même pour l’opéra suivant, Le Roi de Lahore en 1877!

 

  • Jules Massenet (1842-1912), Don César de Bazan, Opéra-Comique en 4 actes
  • Don César de Bazan, Laurent Naouri ; Maritana, Elsa Dreisig ; Lazarille, Marion Lebègue ; Le Roi Charles II d’Espagne, Thomas Bettinger ; Don José de Santarém, Christian Helmer ; Le Capitaine de la garde, Christian Moungoungou
  • Ensemble Aedes
  • Orchestre des Frivolités Parisiennes
  • Mathieu Romano, direction
  • 2CD Naxos 8.660464-65. Enregistré du 13 au 17 février 2019 au Théâtre Impérial de Compiègne.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.