Voici enfin la fin de cette série… nous sommes ici sur les dernières années de la carrière de La Divina. La voix a alors perdu son arrogance première, mais l’interprète reste comme toujours passionnante. Entre 1958 et 1964, son répertoire va se réduire, elle va abandonner certains rôles et nous avons donc les derniers feux. Paradoxalement, c’est sans doute l’une des périodes dont nous avons le plus d’enregistrements parfois douloureux. Ici, deux rôles qui auront marqués sa carrière et deux autres qui prouvent toute la curiosité qu’elle avait pour le bel-canto, réussissant à monter des ouvrages rares et quasi-oubliés sur de grandes scènes. On ne sait actuellement où en serait tout un pan du répertoire si elle n’avait pas commencé dans les années cinquante à remonter des opéras qui étaient alors si peu donnés. Continuer…
Puccini
Turandot à Marseille : Petite scène mais grands formats vocaux!
Durant l’été 2012, les Chorégies d’Orange montaient Turandot mis en scène par Charles Roubaud. Sept ans plus tard, voici que la production a été remise à la taille de la scène de l’Opéra de Marseille pour le plaisir du public. Mais il faut bien avouer que le rendu est un peu décevant par moments quand on a vu la production originale. Et il est tout de même dommage que la direction ne puisse pas demander à un metteur en scène un travail un peu plus important que juste réduire sa mise en scène. Mais malgré tout, le rendu reste de bonne facture et surtout, cela permet d’écouter la partition de Puccini avec une distribution de haut niveau. Car nous avons ici une soprano wagnérienne qui commence à aborder les rôles de soprano dramatique, un ténor italien au timbre solaire… et la soprano délicate pour Liu. Bien sûr, nous n’avons pas ici les grands noms qui pourraient faire hurler les foules, mais la salle est tout de même très pleine pour cette dernière de la série. Continuer…
Nouvelle Tosca et grande réussite!
Depuis l’ouverture de l’Opéra Bastille, Tosca est venu régulièrement sur scène, mais toujours dans la mise en scène de Werner Schroeter. Cette saison, c’est Andréa Chénier que Nicolas Joël avait prévu mais Stéphane Lissner a annulé cette reprise pour proposer une nouvelle production de Tosca. Il est dommage de perdre l’occasion trop rare de voir l’œuvre de Giordano, mais on peut enfin dire au revoir à une production au mieux insipide, au pire laide par certains tableaux. L’avantage de ce changement est que les deux rôles principaux peuvent être transférés d’une oeuvre à l’autre. Alvarez, Serafin et Tézier se montrent à la hauteur de la tache dans un superbe cadre créé par Pierre Audi et Daniel Oren. Continuer…