En 1836, Adolphe Adam est déjà connu de la scène parisienne, mais il n’a pas encore donné deux de ses plus grands chefs d’œuvres. Le Chalet est resté dans les mémoires, mais ce sera Le Postillon de Lonjumeau qui sera son véritable triomphe justement en 1836 sur la scène de l’Opéra-Comique, avant que sa Gisèle à l’Opéra ne donne un nouveau souffle au grand ballet français. Même encore aujourd’hui, le ballet est régulièrement donné et si il est beaucoup plus rare de voir Le Postillon, sa ronde est restée célèbre ! Avec son intrigue très marquée par l’opéra-comique mais son chant demandant une technique à toute épreuve, reprendre cet ouvrage n’est pas une mince affaire : il faut trouver des chanteurs aussi à l’aise avec les dialogues parlés qu’avec une écriture très virtuose, mais aussi un metteur en scène capable de retrouver ce ton spécifique de l’époque. Si en Allemagne la partition restera longtemps dans le répertoire par l’interprétation de quelques ténors forts connus, l’ouvrage sombrera malheureusement dans l’ombre à Paris. La preuve, il ne montera jamais sur les planches de la nouvelle salle Favart, pourtant construite en 1898. En 1936, une parade à Lonjumeau avec les forces de l’Opéra-Comique célébrera la partition d’Adam, mais point de reprise. C’est dire si le retour de ce monstre sacré est une évènement. Et les forces convoquées sont parfaitement à la hauteur de l’évènement ! Continuer…