Onze ans après, retour des Huguenots sur la scène de la Monnaie de Bruxelles

Enfin une reprise de ce magnifique travail réalisé par La Monnaie. En 2011, cette production des Huguenots d’Olivier Py marquait les esprits de part sa réalisation scénique, mais aussi pour l’état de la partition où étaient rétablis de nombreux petits points musicaux, offrant tout de même des découvertes et une plus grande cohérence… et bien sûr la qualité musicale! Marc Minkowski dirigeait l’Orchestre Symphonique de la Monnaie avec la passion qu’on lui connaît pour cette musique et avait rassemblé non pas une mais deux grandes distributions qui alternaient et montraient des portraits vocaux différents pour les rôles principaux. En 2012, la production était reprise à Strasbourg avec une distribution presque entièrement renouvelée et Daniele Callegari à la baguette (malheureusement les deux dates à Mulhouse avaient été annulées au dernier moment). Il restait bien sûr les souvenirs des spectateurs mais aussi un enregistrement radio (la première diffusion avait coupé une partie du ballet du troisième acte avant qu’une seconde diffusion ne vienne rétablir la partition dans son intégralité!). Longtemps la Monnaie a prévu de reprendre ce spectacle, mais les travaux de la salle puis la pandémie ont sans doute retardé cette reprise. Mais onze ans après, la voici toujours aussi magnifique avec une distribution entièrement renouvelée pour l’occasion, un autre chef… mais toujours la partition fascinante de Giacomo Meyerbeer.

Malgré le grand succès de la production, aucune autre trace qu’audio n’avait été préservée. Une publication vidéo avait été envisagée un moment à partir de la vidéo d’archive du théâtre mais cela ne se fit finalement pas. Alors est-ce que ce plaisir avait été augmenté par les années? Est-ce qu’une idéalisation avait été faite dans la tête des spectateurs? À en juger par l’ovation aux saluts, il n’en est rien!

Acte I : Enea Scala (Raoul), Vittorio Prato (Nevers)

En 2011 (déjà!) j’avais fait un compte-rendu sur la représentation à laquelle j’avais assisté. Je ne reviendrai pas sur les détails de la mise en scène. Mais il faut tout de même en parler un petit peu. La reprise et le changement de distribution n’a pas entamé la qualité du jeu d’acteur, la force des propositions scéniques… La beauté des décors déjà avec ces changements à vu pour la plupart, ces grandes façades singeant le Louvre, ces costumes mêlant habilement les époques, ces références historiques (Catherine de Médicis, Henri IV). Tout cela fonctionne toujours aussi bien. Quand on voit les différentes productions récentes qui ont été données à Berlin, Paris ou Genève, cette production se trouve bien au-dessus quant à la beauté et l’intelligence. Olivier Py a su non seulement retrouver les codes du Grand Opéra, mais aussi éviter la muséographie en appuyant un petit peu sur certaines ambiances. La fête du premier acte a certes une petite allure d’orgie avinée, mais au final, la musique ne dit rien d’autre! De même la sensualité du deuxième acte est rendue avec beaucoup de délicatesse au début avant que le duo très sexualisé entre Marguerite et Raoul ne soit montré de façon assez crue mais là encore, la ligne vocale de Marguerite pourrait suggérer que la scène n’est pas que galante! Et cette scène de préparation du massacre de la Saint-Barthélémy avec Catherine de Médicis qui mange tout en écoutant comment des milliers de protestants vont se faire massacrer! La puissance de cette mise en scène est aussi bien visuelle par ses décors et lumières que théâtrale par la direction d’acteurs et l’implication de chacun des acteurs-chanteurs!

Acte I : Vittorio Prato (Nevers), Valentin Thill (Tavannes), Patrick Bolleire (Thoré), Enea Scala (Raoulà Ambroisine Bré (Urbain), Pierre Derhet (Cossé)

Prendre la suite de Marc Minkowski dans la direction d’orchestre n’est pas facile dans ce répertoire. Il a donné de nombreuses exécutions de haute volée. Evelino Pidò n’en est pourtant pas à son premier Meyerbeer! Lui qui est surtout connu pour avoir dirigé énormément de bel-canto semble se tourner vers ce répertoire comme le montre sa participation en 2019 à des versions de concert de Robert le Diable avec les mêmes forces de La Monnaie. Il y avait été tout à fait convaincant mais pour ces Huguenots, il faut avouer qu’il se heurte à un fantôme de taille et l’oreille fait la comparaison obligatoirement entre la bande radio écoutée de (très) nombreuses fois et la direction en direct. Attention, ce qui est donné est de très bon niveau, avec une grande attention aux chanteurs, un sens certain du drame, pas de coupure ou presque (peut-être un petit bout du ballet ?)… mais il lui manque la fougue que savait insuffler Minkowski. Ici l’orchestre est plus plat, moins explosif à bien des endroits. Tout le grand crescendo à partir du quatrième acte par exemple n’a pas la même tension inexorable. Mais encore une fois, le rendu était de très haut niveau! Et il faut prendre en compte peut-être le placement qui donne peut-être un petit éloignement par rapport à ce qu’a capté la radio en 2011.

Acte II : Ambroisine Bré (Urbain), Lenneke Ruiten (Marguerite), Enea Scala (Raoul)

Les forces de l’Opéra de La Monnaie sont assez impressionnantes pour le travail réalisé. Le chœur de La Monnaie déjà qui doit vivre cette mise en scène comme de vrais personnages, avec de nombreuses attitudes différenciées et plusieurs types de personnages qui alternent régulièrement. Et puis vocalement il faut saluer la qualité du son, la netteté du texte et des ensembles. Un grand travail de préparation sûrement mais le résultat est vraiment au rendez-vous tant la prestation a été un sans faute ou presque! Et quel volume dans les grands ensembles comme le début du troisième acte où s’affrontent catholiques et protestants! Il en est de même pour l’orchestre Symphonique de La Monnaie qui doit s’impliquer et jouer dans toutes les formations imaginables, du solo au grand ensemble paroxystique! Les solistes (viole d’amour, clarinette basse,…) sont admirables de sonorité et offrent un accompagnement splendide pour certains passages vocaux très à découvert. À l’opposé, les grands moments dramatiques les voient assez survoltés et d’une sonorité puissante sans être épaisse. On retrouve finalement les mêmes qualités entre le chœur et l’orchestre : son net et précis avec une grande palette d’expressions! Et puis il faut aussi saluer tous ces petits rôles dont beaucoup sont extraits de programmes de la Monnaie : MM Soloists (une année à l’Académie des choeurs avec un potentiel de soliste) et MM Laureates (issus du MM Soloists avec confirmation du potentiel de soliste). Parmi les rôles très courts mais parfois exposés, on peut noter le superbe Bois-Rosé de Maxime Melnik ou le percutant Cossé de Pierre Derhet. Mais globalement tous ces rôles sont bien chantés dans un français assez parfait.

Acte II : Lenneke Ruiten (Marguerite), Alexander Vinogradov (Marcel), Vittorio Prato (Nevers), Enea Scala (Raoul), Nicolas Cavallier (Saint-Bris)

Les deux rôles de Nevers et Saint-Bris sont assez courts, mais nécessaires pour certaines grandes scènes. Ainsi, le Comte de Never tient une bonne partie du premier acte par sa présence. Distribuer ce rôle au jeune Vittorio Pratto semble avoir été une superbe idée. Nous avons ici un Nevers jeune et plein de vie, qui ne semble pas être vocalement le père de Valentine mais bien son égal, de même que pour Raoul. La beauté du timbre et l’aisance scénique font de cette prestation une vraie révélation. Et puis notre baryton italien montre une diction française parfaite tout comme le style. Face à lui, Nicolas Cavallier n’a plus rien à prouver dans ce répertoire. Pourtant, on pourrait lui reprocher une voix un petit peu hétérogène à certains moments qui l’empêche de vraiment écraser toute contradiction. Car Saint-Bris est bien cet ogre en grande tenue, implacable et fanatique. Ici on entend bien la colère rentrée du personnage mais lors de l’explication du plan de la Saint-Barthélémy par exemple, le sommet (“et lorsqu’enfin, de l’Auxerrois”) manque un peu d’éclat. Mais il faut aussi prendre en compte que Philippe Rouillon en 2011 était tout simplement phénoménal de violence et de noblesse mélangées avec justement des aigus percutants et tranchants.

Acte III : Lenneke Ruiten (Marguerite), Karine Deshayes (Valentine)

Si le rôle d’Urbain n’est finalement pas très développé en dehors de la fin du premier acte et du début du deuxième, il lui est tout de même assigné deux airs assez démonstratifs. Composé à l’origine pour une soprano, Meyerbeer ajoute pour ce rôle un deuxième air pour la contralto Marietta Alboni en 1848 lors de la création à Londres. Voici donc un air bien grave par rapport au premier. De nos jours, pour assumer les deux airs, on donne le rôle à des mezzo-sopranos comme c’est le cas pour la jeune Ambroisine Bré. Si l’arrivée semble un petit peu hésitante avec une voix qui ne semble pas tout à fait libérée dans l’aigu, rapidement elle reprend les choses en main pour nous donner une interprétation pétillante et joyeuse, techniquement parfaitement en place. On notera juste que dans le deuxième acte (“Non, non non non non non vous n’avez jamais je gage”), elle opte pour la ligne aiguë sur les phrases “Et jeunes et vieux, le suivant des yeux” passant du sol grave au sol aigu comme il est indiqué en variante sur la partition.Prestation réjouissante avec un beau timbre cuivré pour la jeune mezzo! Et superbe présence sur scène aussi bien sûr.

Acte III : Lenneke Ruiten (Marguerite), Karine Deshayes (Valentine), Vittorio Prato (Nevers)

Marcel est souvent difficile à distribuer. Grand rôle de basse qui descend régulièrement sous la portée au sol par exemple qu’il faut avoir solide, il est souvent distribué à des basses slaves ayant un bas de tessiture très marqué, au détriment du style et de la langue malheureusement. Et pourtant en 2011, deux basses françaises (Jérôme Varnier et François Lys) alternaient avec beaucoup de bonheur dans ce rôle. On pourrait aussi penser à Nicolas Courjal pour l’avenir. Cette année, c’est la jeune basse Alexander Vinogradov (46 ans pour une basse, cela reste assez jeune) qui s’empare du rôle. La voix est très solide et la diction montre des efforts… mais on entend tout de même la technique et les origines slaves : les graves puissants, la voix très large et sonore… pour un tel rôle certes on attend cette aisance dans la bas de la tessiture, mais une voix aussi plus fine et focalisée, moins proche de Boris et plus claire. Là encore, les écoutes répétées de Varnier peuvent pousser à une mauvaise comparaison et il faut bien souligner que l’on est à mille lieux des prestations assez difficiles à écouter d’un Nicolai Ghiuselev (Marcel des versions studio de Bonynge et Diederich) par exemple en termes de style! Son Marcel a beaucoup de bons points et montre tout le travail fourni pour proposer un personnage aussi probe et stylé alors que ce n’est pas vraiment dans son répertoire habituel. Mais on entend un décalage par rapport aux attentes d’une basse à la française, descendante des Journet et autres Mars ou Depraz. Il faut saluer aussi les efforts de diction même si parfois on peine à saisir tous les mots.

Acte III : Enea Scala (Raoul), Alexander Vinogradov (Marcel), Valentin Thill (Tavannes), Pierre Derhet (Cossé), Ambroisine Bré (Urbain), Karine Deshayes (Valentine), Lenneke Ruiten (Marguerite), Patrick Bolleire (Thoré), Jean-Luc Ballestra (Méru), Yoann Dubruque (De Retz), Nicolas Cavallier (Saint-Bris)

La Reine Marguerite de Navarre a surtout un acte où elle donne tout et c’est le deuxième. Son grand air bien sûr en ouverture avec le cantabile qui conduit à un partie plus virtuose par la suite… mais aussi le grand duo avec Raoul et bien sûr le final où elle doit prendre son statut de vraie reine avec un ton plus péremptoire. La première partie de son air nous offre un legato superbe et une ligne de chant rêveuse. Par la suite, elle démontre une belle technique et ne recule devant aucune des décorations indiquées sur la partition. Mais là encore, avouons qu’une petite frustration naît. Certaines devancières ornaient les reprises et variaient là où ici seules les cadences de Lenneke Ruiten sont un petit peu plus développées que ce qui est indiqué sur la partition. L’habitude d’une débauche d’effets dans la partie rapide fait qu’on en serait presque un peu déçu sur le moment. Pourtant, la voix et le chant sont superbes, très décoratifs dans la première partie du deuxième acte avec entre autres un duo avec Raoul très séduisant. Puis endossant son rôle de reine, la voix montre une belle puissance et des aigus qui passent sans effort les grands ensembles. L’intervention en fin de troisième acte la trouve pleine de noblesse et d’autorité pour imposer une paix temporaire aux deux factions. Et puis quelle tenue sur scène! De la reine frivole à sa grandiose apparition à la fin du troisième acte, elle capte l’attention. Une très belle Marguerite donc, qui manque juste d’un peu plus de folie dans le premier air (mais peut-être est-ce une décision d’ordre musicale).

Acte IV : Pierre Derhet (Cossé), Valentin Thill (Tavannes), Nicolas Cavallier (Saint-Bris), Patrick Bolleire (Thoré), Jean-Luc Ballestra (Méru), Yoann Dubruque (De Retz)

Les deux héroïnes de l’opéra ne se croisent que peu dans cet opéra. Aussi une fois l’acte II passé, c’est à Valentine de tenir son rôle. Écrit pour la fameuse Cornélie Falcon, il fait partie de ces personnages si difficiles à distribuer, demandant un bon ancrage dans le grave, mais aussi des aigus faciles et puissants… et bien sûr virtuosité et charisme. Car la créatrice était une vraie torche vivante sur scène il semblerait, à tel point qu’elle ne fit carrière que cinq ans, de 18 ans où elle début à Paris dans le rôle d’Alice de Robert le Diable jusqu’à 1837 où à 23 ans elle s’évanouit sur scène en ayant perdu sa voix. Il est rare de trouver à la fois une chanteuse capable d’incarner dramatiquement et vocalement le rôle composé à la mesure de cette chanteuse si particulière. Depuis sa prise de rôle dans La Reine de Saba à Marseille, il ne faisait pas trop de doute que vocalement le rôle conviendrait très bien à Karine Deshayes. Malgré tout, quelle surprise de l’entendre chanté avec tant d’aisance. La tessiture semble lui être naturelle du grave aux réguliers contre-ut. Techniquement c’est une vraie démonstration avec trilles, vocalises parfaitement en place, démonstration de contrôle des aigus parfois puissants et d’autres délicats… et tous ces outils techniques sont mis au service d’une interprétation dramatique très prenante. Toute la volonté de la jeune femme est transmise par cette voix solide mais loin d’être monolithique. Karine Deshayes signe là une interprétation véritablement remarquable, assez parfaite tant stylistiquement, vocalement et dramatiquement. Sorte de la quadrature du cercle de ces rôles de falcon, on attend maintenant avec impatience les prochaines prises de rôles dans ce répertoire. Rêvons d’une Rachel de La Juive par exemple!

Acte V.1 : Enea Scala (Raoul)

Autre rôle extrêmement ardu, celui de Raoul! Là encore une tension assez impressionnante dans l’aigu, un rôle très long et beaucoup de nuances sont demandées. Il faut bien l’avouer, l’adéquation entre Enea Scala et Meyerbeer n’était pas forcément gagnée. Le ténor chante beaucoup de bel-canto et a donc la technique assez solide… mais le rôle est très long et il est rare qu’il chante en français. Mais finalement, le défi est relevé avec brio! Cutler en 2011 était dans les mémoires avec ses demi-teintes, sa délicatesse… mais aussi la petite frustration dans les passages les plus héroïques. Ici nous avons presque l’inverse. On sent que le premier acte et particulièrement l’air fameux “Plus blanche” trouvent notre ténor légèrement à froid et peu à l’aise. Mais rapidement, dès que le rôle demande un peu plus d’héroïsme, la voix se déploie pour tenir tout au long de la soirée. Quelle énergie engagée! On sent Enea Scala totalement immergé dans le personnage, jouant et chantant avec la fougue de son personnage, impressionnant par des aigus péremptoires et un magnétisme scénique. Plus la soirée avance et plus il marque les esprits pour culminer sur le duo avec la grandiose Valentine de Karine Deshayes (les deux chanteurs s’accordent parfaitement!) et le grand air de Nesle bien sûr enlevé avec vaillance! Le ténor ne peut renier son côté latin dans son interprétation tant vocale que théâtrale et on pourrait souhaiter quelque chose de plus posé, usant de voix mixte… et ce serait peut-être plus conforme à la création. Mais c’est aussi moins prenant pour le spectateur d’aujourd’hui! Quel travail réalisé par celui qui dix jours avant était positif au COVID (avec symptômes!). Le chant est diablement assuré et en plus on voit tout le travail réalisé sur le texte avec une diction des plus correctes. Une grande prise de rôle et un grand moment.

Acte V.2 : Enea Scala (Raoul), Alexander Vinogradov (Marcel), Karine Deshayes (Valentine)

Sauf erreur, tous les chanteurs principaux faisaient ici leur prise de rôle… et dans quelles circonstances! Quelques jours avant la répétition générale, la Monnaie de Bruxelles a décidé de fermer pour une dizaine de jours afin de faire baisser le nombre important de cas positifs au COVID dans la maison. Donc annulation de la répétition générale mais aussi de la première du 12 juin. La représentation du 18 était donc la deuxième seulement après la première qui s’était déroulée le 15. Quelle tension cela devait être pour tous ces chanteurs qui avaient investi tant dans cette production. Mais le résultat est là : une soirée grandiose tant vocalement que scéniquement. La distribution n’est pas forcément la plus idiomatique et renoue quelque peu avec des habitudes que Marc Minkowski avait balayé en 2011 (Marcel par une basse russe ou Raoul par un ténor italien) mais une fois ceci accepté, on est emporté par le tourbillon de ces Huguenots chantés magnifiquement dans le cadre de la mise en scène d’Olivier Py. Un immense bravo à la Monnaie pour cette reprise et surtout à tous ces artistes!

Pour notre plus grand plaisir, La Monnaie a confirmé qu’ils filmaient des représentations pour proposer une vidéo de cette production. On ne sait pas encore à l’heure actuelle si ce sera une diffusion en streaming ou un DVD… mais on espère la deux!

  • Bruxelles
  • Théâtre de la Monnaie
  • 18 juin 2022
  • Giacomo Meyerbeer (1791-1864), Les Huguenots, Opéra en cinq actes
  • Mise en scène, Olivier Py ; décors et costumes, Pierre-André Weitz ; lumières, Bertrand Killy, Reprise et chorégraphie, Daniel Izzo
  • Marguerite de Valois, Lenneke Ruiten ; Valentine, Karine Deshayes ; Urbain, Ambroisine Bré ; Raoul de Nangis, Enea Scala ; Comte de Saint-Bris, Nicolas Cavallier ; Comte de Nevers, Vittorio Prato ; De Retz, Yoann Dubruque ; Marcel, Alexander Vinogradov ; Cossé, Pierre Derhet ; Tavannes, Valentin Thill ; Thoré, Patrick Bolleire ; Méru, Jean-Luc Ballestra ; Une dame d’honneur, Blandine Coulon ; Une coryphée, Margaux de Valensart ; Deux bohémiennes, Fiorella Hincapie / Margaux de Valensart ; Maurevert / 3e moine, Luca Dall’Amico ; Bois-Rosé / 1er moine, Maxime Melnik ; Un valet, Alain-Pierre Wingelinckx ; Deux jeunes filles catholiques, Alessia Thais Berardi / Marta Beretta ; Un archer du guet, René Laryea ; Un étudiant catholique, Alain-Pierre Wingelinckx ; 2e moine, Emmanuel Junk ; Trois coryphées, Pascal Macou / Alain-Pierre Wingelinckx / Emmanuel Junk
  • Chœurs de la Monnaie
  • Orchestre Symphonique de la Monnaie
  • Evelino Pidò, direction

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